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Malaisie: Chronique de mon expérience à Genève à la 107e conférence internationale du travail

Malaisie: Chronique de mon expérience à Genève à la 107e conférence internationale du travail

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Par IDWFED Dernière modification 16/07/2018 00:00
Contributeurs : Liezl Galdo
Par Liezl Galdo - Chef du comité d'organisation de l'AMMPO, travailleuse domestique philippine migrante en Malaisie

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MALAYSIA -

Chronique de mon expérience à Genève à la 107e conférence internationale du travail

Par Liezl Galdo - Chef du comité d'organisation de l'AMMPO, travailleuse domestique philippine migrante en Malaisie

J'ai voyagé avec Vicky Kanyoka (Coordinatrice régionale Afrique) d’Amsterdam à Genève. Nous sommes arrivées à l'aéroport de Genève vers 14 heures et nous nous sommes dirigées vers l'appartement que la FITD avait réservé pour la moitié de notre délégation. Nous avons eu un briefing ce jour-là puis nous sommes allés au marché pour acheter des produits alimentaires.

J'étais vraiment excitée en voyant l'endroit mais un peu désespérée parce que je m'attendais à voir de la "neige".

Photo: WIEGO

Jour 1 :

J'étais très émotionnée, je pensais à ce qui allait se passer pendant la Conférence internationale du travail (CIT), et comme c'était la première fois, je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer les jours suivants.

Jour 2 :

Dans l'après-midi il y eu la réunion des travailleurs réguliers. Karin Pape (coordinatrice de la FITD Europe) nous a orientés sur le déroulement de la conférence, les règles d'engagement et sur notre participation. Comme il s'agit d'une réunion tripartite, nous pouvons seulement observer comment les employeurs vont se comporter. Un bref examen du thème de la conférence a été fait.

Jour 3 :

La réunion de la confédération syndicale internationale a eu lieu ; des tâches et des rôles ont été assignés aux représentants qui allaient présider ou coprésider les différents groupes de discussion. Fish Ip, coordonnatrice de la FITD d'Asie, nous a dit que nous devions faire du lobbying auprès de nos représentants du gouvernement. Je me suis demandé comment faire du lobbying ? Elle nous a dit que nous devions demander à nos représentants du gouvernement quelle était leur position sur la convention, s'ils appuyaient une «recommandation seulement ou s'ils appuyaient une convention».

J'étais tellement heureuse de voir nos frères de la MTUC. (Congrès des syndicats de Malaisie)

Jour 4 :  (Premier jour des réunions de la CIT)

Les réunions de la CIT ont commencé. C'était la présentation formelle des représentants officiels et de qui présidera pendant la conférence. Au début, je ne comprenais rien, surtout avec la présentation des employeurs, tout était si flou pour moi.

Ce jour-là, j'ai rencontré Nice, une sœur de SENTRO (une confédération syndicale des Philippines).   Ce fut un plaisir de la voir, elle m'a montré le représentant du gouvernement philippin et m'a indiqué où elle était assise dans la pièce. Dans mon esprit, j'ai continué à me demander comment pourrais-je aborder et me rapprocher de notre représentant national.  Finalement, j'ai pu lui parler et me présenter, présenter mon organisation et ses affiliations.  Je ne me sentais plus seule après avoir rencontré Nice de SENTRO.


Photo: Jennifer Fish

Jour 5 : (Deuxième journée de la CIT)

J'ai commencé à intérioriser le processus, ainsi que les sujets discutés lors des sessions et petit à petit j'ai commencé à faire ma part ... à rechercher notre représentant national pour faire pression sur lui. Ce jour-là, j'ai rencontré le sous-secrétaire Joël Maglunsod du ministère du travail et de l'emploi des Philippines et j'ai fait un selfie avec lui. J'étais tellement enthousiaste de leur raconter nos histoires.

Jour 6 : (Troisième jour de la CIT)

Il y a eu des discussions animées entre les gouvernements, les employeurs et les représentants syndicaux. Ce jour, j'ai intériorisé et vraiment compris ce qui se passait durant la séance plénière. Les discussions et les débats de la session tripartite se sont terminés vers 22 heures, sans clôture et sans conclusion claire; il s'agissait de discuter des amendements.

Jour 7 : (Quatrième journée de la CIT)

J'ai observé qu'il y avait un progrès dans les discussions mais j'étais déjà très fatiguée des débats des 3 premiers jours. Bien que fatiguée, j'étais toujours inspirée et impatiente d'un résultat positif de la conférence. Nous sommes rentrées à l'appartement vers 18 heures.

Jour 8 : (Cinquième journée de la CIT)

J'avais une sensation positive et je pouvais voir que tout le monde était calme et détendu.

Observations générales et réflexions :

  1. La représentante des travailleurs (Marie Claire Walker du Congrès du travail du Canada) a très bien mené sa présentation.
  2. Les gouvernements africains et cubain étaient très favorables au groupe des travailleurs, et j'étais également très heureuse que notre gouvernement (Philippines) ait commencé à prendre plus la parole et à participer au troisième jour du débat. Le gouvernement indien s'est opposé à la convention. Je me suis demandé pourquoi le gouvernement indonésien n'avait pas défendu ou favorisé le groupe des travailleurs, alors que leur peuple, les travailleurs migrants indonésiens, sont parmi les plus vulnérables, surtout ici en Malaisie. Enfin, certains syndicalistes étaient si silencieux.
  3. J'ai besoin de lire plus sur la législation des deux pays afin que d’être mieux équipée en connaissant les lois des deux pays

Ce que j'ai appris de cette expérience, c'est comment ces conventions de l'OIT sont élaborées, comment les débats sont discutés et, plus important encore, ce que je dois faire - LIRE et ÉTUDIER davantage les législations de chaque pays, à la fois des pays d'origine et des pays de réception Si vous êtes équipé avec ces outils/connaissances, vous êtes vraiment prêt à négocier avec votre gouvernement.


Photo: Jennifer Fish

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